Conférence sur la slow-food.
Lundi 25 novembre, de 10 h à 12 h, en amphi, conférence de Célestine Djedji, présidente de slow food à Abidjan en Côte d’Ivoire et Marie-Bernard Amirault-Deiss, Directrice des Relations Internationales et de la Coopération à la Mairie de Tours.
Dans le cadre du Festival Euro-Gusto, festival urbain éco-gastronomique qui s’est déroulé à Tours du 22 au 24 novembre, et après le Lycée Vaucanson et le Collège Jean-Philippe Rameau, les élèves de 508, dans le cadre de leur projet de classe, accompagnés de Mme Dupont, Mme Czubowski et M. Mercier ont pu assister à cette conférence, suivie aussi par des élèves de Terminale ES.
Les jardins communautaires.
Célestine nous a parlé de l’exemple des jardins communautaires en Côte d’Ivoire où des coopératives gérées par les femmes permettent d’approvisionner les cantines, de vendre les produits cultivés et de les consommer pour un usage particulier. Cela permet aux enfants de voir tout le circuit de l’alimentation, « de la fourche à la fourchette », de recevoir une éducation au goût, à la bonne alimentation, tout en leur assurant au moins un repas par jour, le midi, garantie d’une concentration maintenue en cours.
Célestine nous a montré comment l’alimentation rejoignait les droits humains, le droit à la santé, le droit à l’éducation, le droit au développement. Cela permet aussi la promotion de l’éducation des filles : une fille instruite, c’est toute une communauté qui profite de cette instruction, vue le rôle joué par les femmes au sein de la famille.
De nombreuses questions.
Ont pu être évoqués les questions du micro-crédit, présent pour d’autres petits projets soutenus aussi par l’ONG de Célestine, mais pertinent pour les jardins communautaires, puisqu’ils produisent leurs propres semences, à l’ancienne.
La question de l’eau, avec la nécessité de sécuriser les puits.
La question de l’autosuffisance alimentaire, non encore résolue.
La question des surfaces cultivées : 2ha par école, dans le Nord, mais ½ ha dans le Sud qui manque de surfaces agricoles.
La question de la guerre qui a entraîné le déplacement de populations vers le sud, avec des classes de 100 élèves, 6 par banc, qui a déséquilibré la production agricole et accru les violences faites aux femmes. La mission de slow-food est le maintenir la ruralité, avec des structures sociales éprouvées.
La question des produits cultivés, essentiellement locaux.
La question du rôle des enfants dans ces coopératives.
Le CDI et ses ressources sur le sujet.
Après la pause, Mme Lafargue, professeur-documentaliste a présenté une sélection d’ouvrages disponibles au CDI : Notre poison quotidien, sur la responsabilité de l’industrie chimique dans les maladies, Le Monde selon Monsanto qui démontre la nocivité de cette entreprise, Le vrai goût du Mali, Comment goûtons-nous, Un festin de paroles, de J-F. Revel, un numéro de Sciences et avenir : D’où viennent vraiment les aliments ?, TDC : Le repas gastronomique des Français, Atlas Mondial de cuisine et de gastronomie et un article de Terraeco sur la slow-food.
Le rôle de la ville de Tours.
Marie-Bernard Amirault-Deiss a expliqué ensuite le rôle de la Direction des Relations Internationales et de la Coopération de la ville de Tours, fondé sur l’engagement citoyen, la cogérance, la prise de conscience de la biodiversité.
Le slow-food au lycée Jean Monnet : une réalité quotidienne.
Pascal Pinon a parlé de l’approvisionnement local que privilégie le lycée, du problème du gaspillage alimentaire à la cantine, de la normalisation du goût, du compostage réalisé au lycée et du tri des déchets.
La séance s’est achevée sur le partage bienvenu de chocolat de la Côte d’Ivoire.
Marie-Bernard Amirault-Deiss et Célestine Djedji
Pascal Pinon
